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hervé pizon
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Sir ma soeur
Tiens t'as le bonjour d'Alfred
Deller, de l'air
S'envolent
Au-dessus de nos têtes
Hautes notes, monte sa voix
Contre l'ici-bas !
Du mont tu franchis
Si Ô my Sir
Tiens le jour se lève
Et le lait et la terre
Nourissent
Par delà nos fêtes
Bouches, montre la voie
Avec grâce
Des collines tu t'affranchis.
hommage à Alfred Deller, haute-contre
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hervé pizon
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- Ce don d'ubiquité de l'amour,
l'usufruit de ce bien précieux à l'unisson de nous, dis, nous ne l'avons pas usurpé ?
- Nous ne laissons aucune trace de nous pour l'utilité humaine, juste au plafond divin, nos mains unies. En toute impunité à tu et à moi.
- Je suis uhlan, à l'ubac de ton coeur porteur d'un ultimatum, je compte jusqu'à toi : un, une... - Un pas de plus, bougé, soleil ! Ma stupeur...
emmanuelle grangé, hervé pizon
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Je vous parle d'un homme
Que je ne connaissais pas
Peut-être tendiez-vous l'oreille ?
Je chuchote le mépris
Qu'il éprouve pour les clercs
Et le front qui de haine perle
Je vous parle d'un homme
Auquel je ne ressemble pas
Peut-être écoutiez-vous aux portes?
Je susurre la révolte
Qu'il dirige contre les maîtres
Et le cambouis et l'huile
Je vous parle d'un homme
Que je ne comprenais pas
Peut-être n'étiez-vous pas là ?
Je dis à demi-mot le Jardin
Qu'il m'apprit malgré lui
Et les arbres et les fruits
Je vous parle d'un homme
Qui ne m'écoute pas
Peut-être n'entend-il pas mes pas ?
Je murmure à ses yeux
Qui me regardent
Et la dernière lumière
Je vous parle d'un homme
Que vous ne connaissez pas
Peut-être ne l'entendiez-vous pas ?
Je marche dans les pas de celui
Qui fût un homme simple
Et mon Père.
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- En vie plus qu'en verve, mes vêtements ont chu, tire la chevillette, et par le verrou nul
ne verra.
- Voilà, j'ai vérifié, et voltigent les verbes verts, ma voix, mon vibrato, son verso,
visiter, valser, vaciller, vagabonder, virevolter...
- Nos verres tintent, à chaque heure notre ivresse, plus qu'en thé, en vin tu appelles le
livreur, qu'il s'en aille vite après car la robe seul toi la vois. Viens !
- A la verticale et sans me vanter, je puis dire volontiers que vendange en nos versants fera
vin de velours vigoureux et voluptueux avec notes de violettes, oh ! quel vertige...
emmanuelle grangé, hervé pizon
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Mythe de la première femme d'Adam
Noctambule crainte, démon envoûtant
Incarnation, séduction et dévoration
Profanatrice de la semence humaine
S'enfuit hors du jardin d'Eden
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J'ai lu dans le fond de ton âme
J'ai vu le feu de ta flamme
J'ai touché le fond de ton amour
J'ai atteint le point de non retour
hervé pizon
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hervé pizon
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- Tu pleures de joie ma xanthie, il reste une larme de xérès...
- Wo immer du bist, même sans la langue de Weimar je t'atteindrai mon Hippolyte, chantez
blasphèmes ! Tu dis qu'il reste du xérès ?
- Nous apprendrons à la folie wunderbar décrocher les wagons synchrones aux rayons x de tes
yeux.
- Le temps, je l'ai vu au bout du monde, et Ys engloutie n'était qu'une flaque au milieu des
geysers soulevant les pyramides secrètes... Ta main dans mes cheveux, je me tais.
emmanuelle grangé, hervé pizon
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