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lignes de fuite de l’amour, partance
éraflure, parjure, errance
en ton refuge le régal des sens,
aimer subvertissement l’impudence.
hervé pizon
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Chardonnet ça piaille et au loin vers le moulin des violettes le bruit du barrage. Le vent a chassé
définitivement les nuages le ciel est léger et gai pinson, le propos frivole au verger quoiqu'un peu gourmand, amour. J'ai faim, paysan, et pour un peu, nue, tu imiterais presque la farine de maïs,
à délayer dans l'eau. Pour ne point faire de grenotte, je remue délicatement jolies mains et cuillère en bois, et une heure l'amour cuit au coin du feu. Chaude, tu verses dans le trou -gaude- lait
cru et moi crème.
hervé pizon
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De l'amour
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Au delà de toutes les mers tempérées
jaillit puissamment le rostre de l’espadon,
dos lisse bleu-pourpre, ventre argenté,
telles les amours dorsales et caudales éperonnées.
hervé pizon
21 mai 2008
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J’ai enregistré chaque mot chaque geste d’elle de sa marque propre à sentiment, de cette forme laissée par la
pression et l’impression de son corps, l’empreinte du génie de l’amour.
hervé pizon
21 mai 2008
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D’aimer, j’ai continué à.
J’ai posé ma bouche au creux de.
hervé pizon
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C'était au beau milieu de nulle part, à l'abri du vent; cette façon dont tu as pu t'insinuer au mur de ta douleur, tu avais en tes yeux le souvenir amer d'un
mot acide, petit air sucré, tes larmes salées j'ai goûté. Puis sous la tonnelle enchantée près la treille, au beau milieu de nulle part, de cet amour de toi à moi, rond et si plein, tu glisses le
long des parois de mon verre. Mon vin ! tu as de belles jambes, pense-je.
hervé pizon
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Les vignes d'elle
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Je marche d'un mont à merveille et me rafraîchit à sa peau.
hervé pizon
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De l'amour
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Perchés au-dessus du Rhône à la Garde Adhémar sur la place, la terrasse rouge barrée de soleil se joue de nos
yeux, plissés. De son château à Grignan, Madame de Sévigné narrait les vins exquis du Tricastin dont les vignes furent plantées sur les anciennes cultures de chênes truffiers. Les vins rubis ont le
goût de la perle noire. Pour un peu, et en y ajoutant le thym, la lavande et la fontaine, ils nous empêcheraient presque de nous regarder droits ! Mais enclins aux penchants de l’amour, tout
bascule à l’abandon délicieux de ton ciel, l’inclinaison idéale de ta nuque blanche, blanc en vallée, de humer ton nez d’abricot absterge mes plaies.
hervé pizon
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Les vignes d'elle
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elle fait encore des, Sienne, ses mots à elle cyprès de moi,
les fidèles se pressent à la basilique de san domenico,
un foulard léger sur la tête des fois que le soleil toscan,
jus de citron,
filet d'huile d'olive "prodotto e imbottigliato"
sur la pomme d'amour,
en jaune et rouge,
la tomate.
hervé pizon
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De l'amour
21 mai 2008
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Le combat de la ville d’argile contre la ville de pierre. On m’a dit hier à Toulouse : quand
jadis les vignerons voulurent exporter leur vin, les Bordelais leur barrèrent de force l’accès à l’océan. J’ai partagé en pensée avec toi et en présence des amis le Fronton, ce vin charpenté,
terrasse plein soleil, coup de soleil sur le nez. J’ai capté de très beaux reflets de toi, soleil, vitraux sur les murs de briques à Saint Sernin et aux Jacobins. Je pense aux vitraux gris en
bandes de Soulages à Conques. En marchant, j’ai photographié mes pieds; les tiens absents, comme jumeaux séparés, les miens se fatiguent vite quand on ne fait pas équipe. Plus tard la douche
m’apaisera bien moins que toi, mon eau.
hervé pizon
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Les vignes d'elle